Ce premier cadre
bleu (une page papier) est l’"en-tête" de cette
longue page web "Liens et documents utiles" : il
regroupe les principaux liens à connaître. |
Le plan C : concevoir
nous-mêmes une Constitution d’origine Citoyenne |
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C’est
aux citoyens eux-mêmes, directement, de façonner et protéger leur démocratie. les
CONSTITUANTS (les élus de l’Assemblée Constituante) doivent être TIRÉS AU
SORT (pour éviter que
des complices des candidats |
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Liens
et documents utiles |
Sites portails à consulter
souvent
Pour les sons et vidéos : dsedh.free.fr/emissions_passees.htm non.au.liberalisme.tripod.com |
Lieux de débat michelonfray.blogs.nouvelobs.com
solutions-politiques.over-blog.com/ drakkar-bleu-noir.over-blog.com cettefoiscestnon.over-blog.com |
Infos ciblées MÉDIAS : La monnaie et le libre-échange : fragments-diffusion.chez-alice.fr protectionnisme.eu sp_Protectionnisme
DIVERS (et pourtant
PRÉCIEUX) : |
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La plus précieuse radio, |
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La chronique d’Albert Jacquard |
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Terre à Terre, par Ruth
Stégassy : Archives
sonores : http://terreaterre.ww7.be |
||||||||||||
Le Monde
diplomatique : monde-diplomatique.fr |
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Lieux de réflexion et d’action ciblés sur les perspectives européennes
et sur les institutions : |
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Europe : |
France : changerlarepublique.over-blog.com |
Évolution de la
démocratie : sauvonslademocratie.ras.eu.org solutions-politiques.over-blog.com |
Choix institutionnels
détaillés : |
|||||||||
Affaire Clearstream : il faut aider Denis Robert : http://lesoutien.blogspot.com/ |
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Importants documents de synthèse, une
sélection de textes vraiment remarquables, à lire et à
relire : |
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•
« Quelle Europe construire ?
Les termes du débat. » par R. Joumard, H. Paraton, M.
Christian & JF Escuit (pdf - espagnol
pdf
– polyglotte
pdf) •
« Proposition iconoclaste pour des citoyens
législateurs : des députés tirés au sort » par Hervé
Chaygneaud-Dupuy. •
« Récapitulatif sur le RIC, référendum d’initiative
citoyenne » par Yvan Bachaud. • L’étonnante et passionnante « Constitution du Venezuela ». •
« La mondialisation
capitaliste : malheur aux vaincus » par
Jean-Marie Harribey. •
« L'Europe en crise - Que faire ? » un texte
majeur, par Maurice Allais – "Prix Nobel" d'Économie. •
« Le manifeste des chômeurs heureux » •
« Êtes-vous démocrate ou
républicain ? » par Régis Debray (qui charge le mot
démocratie de tous les maux, mais qui liste bien les points à
débattre). •
« Manifeste pour la vraie
démocratie » par André Tolmère. (version pdf) •
« Maastricht : s’est-on trompé
d’Europe ? » par André Grjebine. •
« De la réélection des députés » par
Maximilien Robespierre. •
« Les chaînes de l'esclavage » par
Jean-Paul Marat. •
« L’ère démocratique est-elle
finie ? (Un traité anti-constitutionnel) » par
Christian Darlot. •
« Conférence de Citoyens sur les
OGM : une expérience enthousiasmante » par Michel
Pimbert. •
« Replacer l’humain au centre de
l’économie » par René Passet. •
« L'escroquerie monétaire mondiale » un
document bouleversant écrit par Eberhard Hamer. •
« Limiter le rôle de l’endettement
dans la création de la monnaie » proposition de loi organique de Tovy
Grjebine. •
« Le vote électronique en France : opaque et invérifiable » un rapport accablant et consternant de
Chantal Enguehard. •
« Contre le libre-Échange, la Charte de La Havane »
par Jacques Nikonoff. •
« Pour un néo-protectionnisme, écologique et social ! »
par Jacques Sapir (excellent). •
« Sommes-nous en démocratie ? » par Les
renseignements généreux. •
« Cornélius Castoriadis analyse notre "démocratie" »
un enregistrement audio d’une richesse enthousiasmante. •
« Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie »
un document très intéressant rédigé par Attac 78. •
« Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu » leçons
totalitaires ou comment
détourner les institutions (pdf) •
« L’apport de
Pierre Rosanvallon pour résister aux abus de pouvoir »
regroupement
de textes importants, épars sur ce site •
« La crise mondiale d’aujourd’hui - Pour de profondes réformes des institutions financières et
monétaires » par Maurice Allais •
« Monnaie et souveraineté » un
document littéralement passionnant sur un sujet crucial, écrit par
Éric Dillies •
« Analyse du projet de traité modificatif de l'Union
européenne » une rigoureuse et utile réflexion de Robert
Joumard. •
« Reconsidérer
la richesse » un rapport d’une importance
capitale, de Patrick Viveret (résumé) • Voir aussi Bibliographie 1 , Bibliographie 2 et Documents de référence |
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Pas de liens publiés
entre le 21 juin 2009
et le 4 mai 2010
Complètement
découragé
par la passivité de mes contemporains.
« 9 000 milliards
de dollars disparus à la FED par Adenanthera : « 9 000 milliards de
dollars,
soit 9 billions en Francais, ou 9 trillions en norme US, ou encore 9
000 000 000 000 $ (en chiffres, ça parle tout de suite plus), l'équivalent de
30 000 dollars pour chaque Américain, ou plus serieusement, 1 500 dollars
pour chaque habitant de la planète (sachant que nombre d'entre eux ne gagnent
pas plus de 1 dollar par jour), quatre fois ce que le trésor USA doit à la
Chine. C’est aussi 100 000 euros pour chaque Français, voila le triste
résultat du vol de la FED dont on vient de découvrir le pot aux
roses, et étonnement : Silence dans les
médias, depuis le 6 mai 2009. Pourtant
on avait fait un foin du diable concernant l'affaire Kerviel : 5 milliards, Pourquoi
une telle omerta dans l'information ? Y a-t-il un mot d'ordre lancé pour ne
pas faire de vagues sur cette histoire ? Donc,
la source est une video/débat surréaliste
entre le rep Alan Grayson et une inspectrice générale de la FED au Sénat
americain : Je
vous joins la vidéo pour ceux qui comprennent la langue, pour
les autres un résumé traduit, et de toutes façons il suffit de voir l’air
embarrassé et les incohérences de l’inspectrice de la FED pour comprendre : http://www.youtube.com/watch?v=PXlxBeAvsB8 ON
NE SAIT PAS OÙ EST PASSÉ L'ARGENT !!!!!! -Inspecteur
Sherman, vous êtes bien inspecteur à la Réserve Fédérale ? -Absolument -Vous
avez conduit une enquête je suppose sur le rôle de la FED dans l'aide
accordée a LEHMAN BROTHERS ? -Dans cette affaire particulière, nous n'avons pas conduit
d'enquête. -Avez-vous
diligenté une enquête sur les trillions de $ qui ont disparu de vos livres
comptables aux dire de Bloomberg ? -Nous
avons actuellement regardé pour évaluer les risques. -Cela,
je le comprends, mais avez-vous fait une enquête spécifique sur ce sujet
précis ? -(hésitation)
Nous sommes dans le processus de commencer quelque chose à ce sujet. -Vous
êtes l'inspecteur général, alors connaissez vous l'identité de celui ou de
ceux qui sont receveur des fonds ? -Concernant
cette transaction nous n'avons pas encore enquêté sur ce point précis. -Êtes-vous
au courant de la disparition de ces trillions de $ qui ont disparu de vos
livres comptables ? -Nous
n'avons pas conduit d'enquête spéciale dans notre juridiction à ce sujet pour
la clarifier, et nous n'avons pas juridiction non plus pour certains détails
de l'enquête. -Madame,
9 trillions de $ ce qui représente $30,000 par chaque habitant américain,
incluant toutes couches de population, vous me dites ne pas être responsable
de l'enquête, alors qui l'est ? -(hésitant)
qui est responsable concernant l'enquête............. pouvez vous reposer la
question ? -Qu'avez-vous
fait concernant la disparition de cette argent sur vos livres aux dires de
Bloomberg, pour un montant de 9 trillions de $, dans les 8 derniers mois ? -Je
dois regarder l'article de Bloomberg, articles que je n'ai d'ailleurs pas lu. -Madame
ce n'est pas la question ! Je repose la question : où sont passés les 9
trillions de $ disparus de vos comptes ? -À
ce point, nous conduisons une enquête à haut niveau. -Avez-vous
conduit cette enquête depuis septembre dernier ? -Nous
sommes en train de collecter les informations pour savoir ce qui se passe
concernant ce sujet. -Vous êtes en train de me
dire que personne ne suit la trace d'une façon régulière de la disparition de
cet argent !! -Je
ne sais pas et nous ne sommes pas en position de pouvoir dire si c'est une
perte ou quoique ce soit d'autre. -Mon temps est écoulé, Mrs Chairman, mais je suis choque
que personne à la FED ou même l'inspecteur général ne puisse avoir trace de
tout ceci. ************************************************************************************************ Je
voudrais remercier par ce present post quelques acteurs de la transmission de
cette information dont vous pourrez suivre certains élements non repris
ici en cliquant sur les liens suivants tel que : Pierre JC Allard sur
Agoravox qui m'a fait découvrir l'info Liberté Internet dont j'ai
recopié le texte ci dessous Zabeau : membre du Post : à lire, ses divers articles
aussi ! ************************************************************************************************* En
espérant que La Rédaction du Post aura le courage de mettre cette information
en avant sur son site par le biais de la fonction : info choisie par la
rédaction (ne connaissant pas la marche à suivre, un coup de main ?). ************************************************************************************************* Après Vous
n’auriez pas vu mon or ?, voici une nouvelle péripétie d’une
dimension inimaginable. On
s’inquiétait pour la dette US, qui vient de dépasser les 11 300 milliards
de dollars US, mais on découvre avec stupéfaction que la banque centrale des
USA, la “Federal Reserve”, qui n’est en fait rien d’autre qu’un cartel
constitué par les plus grands établissements bancaires [privés] des
États-Unis d’Amérique, aurait égaré pas moins de 9 000 milliards de dollars. Disparus, volatilisés, plus aucune trace de
ce qui représente une dette supplémentaire de 30 000 dollars par citoyen des
USA. Je n’ose imaginer les motivations et les mécanismes qui se cachent
derrière ce qui constitue – à mon très humble avis – un détournement de fonds
organisé par quelques banksters privilégiés, qui ont compris que le système
qu’ils ont mis en place court à sa perte et va s’effondrer. Pendant que la population devra trimer dur
pour tenter de réparer les dégâts et rebâtir une nouvelle société sur les
ruines du mercantilisme et du monétarisme mis en place par les autorités
américaines à la botte de ces mêmes bangsters, ces derniers auront
probablement déjà pris la poudre d’escampette après avoir accumulé des
fortunes qu’ils auront précautionneusement fait sortir du pays et placés dans
des actifs tangibles. Cette fortune accumulée par les banksters
constitue la plus grande escroquerie jamais mise en place, le système
pyramidal d’exploitation de la population le plus monstrueux qui n’ait jamais
été manigancé, et qui leur permettra de se mettre bien à l’abris en attendant
que les conséquences du Tsunami s’estompent, mais plus grâve encore, leur
permettra ensuite de refaire surface une fois que la crise touchera à sa fin,
dans plusieurs années au minimum, pour perpétuer leur domination sur le système
économique grâce aux fortunes qu’ils auront accumulées, et céder en héritage
à leurs descendants un contrôle élargi du pouvoir politique. La catastrophe se rapproche à grandes
enjambées et il devient selon moi urgent et impératif de fuir les marchés
d’action à toutes jambes. La baisse soudaine du dollars US la semaine
dernière et la hausse simultanée des taux sur les obligations à long terme du
trésor US (voir l’analyse On n'ira
pas plus haut !) sont les signes précurseurs d’une crise monétaire et
financière en voie d’accélération, dont on ose à peine imaginer les
conséquences. En 2001, le 10 septembre, c’est-à-dire la veille des
funestement célèbres attentats du 11 septembre 2001, Donald Rumsfeld
déclarait que le Pentagone avait égaré de manière inexpliquable la somme de 2
300 milliards de dollars US : http://www.youtube.com/watch?v=3kpWqdPMjmo (À titre informatif : 500 milliards de
dollars US correspond
environ au budget annuel de la defense : 9 000 milliards ! de quoi faire
tourner la machine de guerre pendant 18 ans) » |
« Le malheur
est dans le prêt » Un bon reportage
d'Arte sur la catastrophe sociale
des subprimes http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2672836,scheduleId=2636716.ht Il
reste deux jours seulement pour voir ce film (c'est idiot, du
gâchis, mais c'est la "politique" d'Arte). |
« La
citoyenneté contre le marché ? » un livre exceptionnel, d'Éric
Desmons, professeur de droit à Paris II, Paris XIII et Sciences Po : http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:La_citoyennet%C3%A9_contre_le_march%C3%A9_%3F Je trouve ce livre
formidable : l'auteur y articule des centaines d'idées essentielles puisées dans une bibliographie
remarquable : je retrouve beaucoup de mes livres préférés (et j'en
découvre bien d'autres !) à travers la foultitude de notes, et le maillage de toutes ces fortes pensées
est composé avec intelligence. Les coups de boutoirs — logiques, théoriques,
historiques — contre "l'État de droit" (avec le juge hors contrôle
comme seul maître de l'effectivité de la garantie des droits) comme
complément logique verrouillant l'escroquerie intellectuelle "démocratie
représentative" au profit d'une caste de privilégiés, ces coups de
boutoir contre les infinis détournements du droit sont précieux de la part
d'un grand juriste. Je regrette cependant la minceur de la conclusion (et
du livre entier, d'ailleurs) : chaque chapitre est en soi un outil de
résistance très intéressant contre les abus de pouvoir, alors que, au
contraire, la courte conclusion,
étrangement, presque vide de propositions concrètes, ne sert quasiment à
rien. Ce n'est pas grave. Sans parler du grand
absent (apparemment) de cet important petit livre qu'est le tirage au sort. C'est précisément ce genre de
livre que j'aimerais écrire un jour, en articulant les meilleures réflexions
que j'ai identifiées sur mon sujet (dans de nombreuses spécialités), pour
produire une démonstration et fonder un projet cohérent, original et décisif
pour le bien commun. Je trouve ce livre remarquable ; de la même qualité que le dernier livre
de Jacques
Généreux, "Le socialisme néomoderne" (une merveille
d'intelligence, plus riche encore mais dans d'autres disciplines) ; je vous
les recommande chaleureusement tous les deux. J'en donnerai quelques extraits sur le blog. Le
chapitre 2 du livre d'Éric Desmons, "Être citoyen : exercer le pouvoir ou
jouir des droits fondamentaux ?", est passionnant d'un bout à l'autre, tous les paragraphes
comptent, on voudrait tout citer ! Je n'ai pas encore fini cet essai (comme avec tous
mes livres, je fais durer le plaisir), et j'espère y trouver —vous le
devinez, mais sans grand espoir ;-) — quelques éléments de réflexion sur la décisive (et méconnue) qualité du processus constituant — processus essentiel historiquement jamais impartial, toujours dévoyé,
perverti, du fait (méconnu) de l'élection
des constituants, élection parmi des candidats
imposés par les partis, au lieu de leur très nécessaire tirage au sort.
Si j'y trouve quelques pistes dans ce sens, je ne manquerai pas de vous en
faire part, évidemment. J'espère un jour avoir le privilège d'échanger des
idées avec cet homme-là. Un très bon livre. À lire, vraiment. |
«Microcrédit, macro-espoir »
un
entretien du Nouvel Obs avec Muhammad
Yunus :
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p20080320/articles/a370134-.html
"Depuis vingt-cinq ans, il est le «banquier des pauvres» au
Bangladesh.
Il développe aujourd'hui des projets audacieux pour un
«capitalisme social»" (…)
« À travers la
Banque du Peuple de P. J. Proudhon » une synthèse
passionnante d'un des projets essentiels de Proudhon http://prosperite-et-partage.org/spip.php?article23 À propos, vous
devriez écouter cette émission de France
Culture, Concordance des temps,
Ce spécialiste de
Proudhon est tout simplement enthousiasmant… Pensez à explorer
la véritable corne d'abondance qu'est le site http://prosperite-et-partage.org |
« Devinette :
qui cultive la démagogie sécuritaire ? Lettre ouverte
du Syndicat de la magistrature » vendredi 12 juin
2009, par Olivier Bonnet : http://www.plumedepresse.com/spip.php?article1150 « Nous publions
intégralement ci-dessous une lettre ouverte signée par le bureau national du Syndicat de la magistrature, en date
du 11 juin, qui dénonce les poncifs et
fausses évidences sécuritaires, faits et chiffres à l’appui. Un rappel
toujours salutaire, doublé d’un petit jeu : à vous de deviner à qui la missive est adressée. » (Lire la
suite…) |
« Histoire
d’une utopie émancipatrice De l’éducation
populaire à la domestication par la "culture" » Un article très intéressant de Franck Lepage dans Le Monde diplomatique (mai 2009) : http://www.monde-diplomatique.fr/2009/05/LEPAGE/17113 À propos de cet
étonnant sabotage public du projet d'éducation populaire de 1945, « Inculture(s) Conférence
gesticulée de Franck Lepage » http://www.alpesolidaires.org/incultures-conference-gesticulee-de-franck-lepage (ça devient dense et important à partir de la minute 75) « Décapante, tonique et drôle, cette conférence gesticulée par Franck Lepage, nous raconte comment le mouvement d'éducation
populaire qui avait l'ambition, après la deuxième guerre mondiale, d'être une
"formation à la politique", a progressivement perdu son but et son
sens à travers l'institutionnalisation de la CULTure, de la JEUNEsse et du
SPORT. Le recul dans l'histoire amène à une redécouverte du sujet,
pour un dépoussiérage salutaire. Franck Lepage a notamment participé au "Livre
noir de l'animation socio-culturelle" en 2006. Incultures est
produit par la scop d'éducation populaire Le Pavé qui édite le DVD de ce spectacle. » |
« Il faut imposer les riches,
estime la majorité des populations
sondées par l’institut Harris »
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2603
« Argentine :
les salariés redémarrent en coopérative des entreprises faillies » http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2681 En Argentine, le
mouvement de reprise d’entreprises par leurs salariés, qui avait vu le jour
après l’effondrement économique de 2001, connaît un renouveau depuis quelques
mois. De nombreux salariés de firmes en
faillite ont choisi de se battre et de sauvegarder leur emploi en relançant
l’activité sous forme de coopérative ouvrière. Emblème de ce mouvement, le luxueux Hôtel Bauen de Buenos Aires, occupé par ses employés en 2003
après sa fermeture, est aujourd’hui devenu une entreprise rentable qui
emploie 150 personnes. » (Lire la suite…) |
« Résistance
individuelle contre l'oppression, partout sur terre, http://www.youtube.com/watch?v=9-nXT8lSnPQ © Stuart Franklin Et une bonne
synthèse proposée par Mots d'images : http://motsdimages.ch/L-Homme-de-Tian-anmen.html |
« La folie du
libre échange dérégulé « Oubliant que ce sont des lois qui ont
fait le marché, d'aucuns ont cru que l'avenir du marché était dans
l'abolition des lois ! Folie comparable à celle d'un gardien de zoo qui ouvrirait la cage des lions,
au prétexte qu'en trente ans de carrière il n'a jamais vu un lion agresser
qui que ce soit ! » Jacques Généreux, Les vraies lois de
l'économie, 2005, p 295. Une réserve (en forme de procès d'intention) : je suis sûr que les idéologues du libre
échange n'oublient rien du tout, je suis sûr qu'ils
savent très bien que leur idéologie va martyriser le plus grand nombre
au profit de quelques privilégiés (privilégiés qui payent justement ces économistes pour soutenir théoriquement
les sottises du libre échange et du saint-marché). ÉC. |
« Paul Jorion est l'invité — décapant —
de France Info (vidéo) » http://www.pauljorion.com/blog/?p=3299 Cet entretien est souvent passionnant. Il est même
enthousiasmant de voir ainsi critiquer
radicalement le système sans qu'aussitôt les chiens de garde ne mordent les
jarrets du résistant. Je ferai seulement une nuance et une réserve : 1) Sur la monnaie,
je nuancerais : quand Paul dit qu'"une reconnaissance de dette, ce n'est pas de la monnaie", il devrait plutôt dire qu'"une reconnaissance de dette c'est une mauvaise
monnaie, voire une fausse monnaie" ; je ne reviens pas là-dessus
;o) 2) Le plus
important, c'est ma réserve ; elle concerne le libre échange : j'ai l'impression que Paul n'a (encore)
rien lu d'important sur la question et qu'il répond intuitivement ; nous
serions alors un peu dans la même situation qu'il y a un an, à propos de la
monnaie : Paul avait des positions assez tranchées sur un sujet (la création
monétaire) où il avoua plus tard qu'il n'avait jamais lu un seul livre… ce
qui se comprend (les employés des banques n'ont jamais conscience de la
création monétaire, ils n'en voient aucun signe), et ce qui défend tout à
fait car l'opinion de Candide apporte toujours un précieux sang neuf aux
débats d'idées, mais ce qu'on doit garder à l'esprit pour ne pas exagérément
survaloriser certains points de vue : Candide n'a pas toujours raison par le
seul fait qu'il est candide. Sur le libre
échange, il y a six mois, Paul a censuré un de mes commentaires qui
évoquait une excellente synthèse sur le libre échange, simplement parce
que son auteur était d'un petit parti (Solidarité
et progrès) que Paul suspecte (très injustement, à mon avis) d'être, sans
le dire, d'extrême droite, ce qui est une sottise, un vrai procès en
sorcellerie (injuste de A à Z), je crois : Pierre Bonnefoy avait
écrit une synthèse passionnante contre l'idéologie
(impérialiste) du libre échange, outil de
domination des Anglais à l'époque, devenu aujourd'hui outil de domination des
multinationales. Pierre Bonnefoy soulignait dans ce long document,
entre autres, l'importance de l'œuvre de Friedrich
List, dont le livre "Système national d'économie
politique" (excellemment préfacé par Emmanuel Todd) est
effectivement une merveille de raisonnements et de faits articulés en faveur
du protectionnisme c'est-à-dire
d'un échange intelligent, régulé,
garanti équitable, au lieu de la jungle libréchangiste qui ne favorise
évidemment que les plus forts. Résultat de la calomnie contre Solidarité et progrès (et de la crédulité de ceux qui font crédit
aux calomnies sans prêter attention à la défense des calomniés) : Paul
semble (pour l'instant) intellectuellement fermé à cette critique radicale de
la plus dangereuse idéologie économique qui soit… c'est très dommage. C'est
un exemple de plus de la redoutable
efficacité de la calomnie. C'est d'autant plus paradoxal que Paul Jorion défend
(vaillamment, courageusement) quasiment toutes les thèses essentielles de Solidarité et progrès, et notamment la
dénonciation de la finance et la banque comme parasites mortels du système.
Comme prévu par les calomniateurs, la calomnie conduit les résistants à se
tirer dessus mutuellement : ça marche depuis des millénaires. Si vous n'avez pas lu cet article de Pierre Bonnefoy
qui explique les enjeux du combat
idéologique entre libre échange et protectionnisme, (l'article coupé par
Paul), je vous le recommande instamment : http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=3031#p3031. Contre la nuisibilité crasse du libre échange (au
regard de l'intérêt général, bien sûr, car au regard des intérêts des
ultrariches, c'est l'inverse, évidemment), il faut lire Jacques Généreux qui, à
mon avis, sur ce sujet-là, est mille fois plus crédible que Paul Jorion (ou
moi). Cette réserve faite, Paul est formidable dans cet entretien : attachant, bagarreur, convainquant, décapant. |
Excellente synthèse vidéo des arguments http://www.youtube.com/watch?v=Z58NFfR5iGU Ne ratez pas cette
courte et forte vidéo. Et... faites passer ;o) PS : le site du RIC, pour
imprimer vous-même vos bulletins : |
« Élections au
parlement européen : combien passeront au privé ? » Excellente
question : face à l'évidente et profonde corruption
de la démocratie par les marchands, « À
quelques semaines des élections au parlement européen, les affiches
électorales ont commencé à fleurir dans les villes d'Europe. Si on connait
désormais la liste de ceux qui concourent à une (ré-)élection, on sait
également quels députés ne briguent pas de nouveau mandat. Beaucoup vont
retourner à la politique nationale, prendre leur retraite ou chercher un
nouveau job. Mais il sera particulièrement intéressant d'observer au
cours des mois et des semaines qui viennent, lesquels parmi les actuels
députés vont passer de l'autre côté de la barrière et trouver un emploi de
lobbyiste au service de l'industrie. Après
les dernières élections, en 2004, Elly Plooij van Gorsel, le
vice-président sortant du parlement européen est devenu consultant senior
pour la firme de lobbying Blueprint Partners,
très peu de temps après avoir quitté ses fonctions. Les
deux anciens députés britanniques David Bowe (travailliste) et Nick Clegg
(libéral-démocrate) ont rejoint les rangs de la société de lobbying GPlus
Europe (M. Clegg est depuis retourné à la
politique et est devenu le Pt du parti social-libéral.) Pat Cox, l'ancien président du parlement
européen a intégré le géant des relations publiques APCO ainsi que la firme
de conseil basée à Bruxelles European Integration Solutions. Pat Cox est
aussi conseiller de Microsoft, Pfizer et Michelin. Quant
à l'ex-député allemand Rolf
Linkohr, il a créé le Centre for European Energy Strategy (CERES), un think
tank spécialisé dans le conseil en lobbying pour les grandes firmes
énergétiques, y compris l'industrie nucléaire. (Lire la suite…) » À propos de prévarication (de moins en moins
secrète, de plus en plus "décomplexée", de plus en plus
révoltante), écoutez l'excellente rediffusion de Là-bas si j'y suis, intitulée
: « Lobby planet » http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1694 On y entend
(minute 25'30) cet avertissement (terrifiant)
de Gérard
de Sélys contre les "AGENCES", ex journaliste
de la radio publique belge (RTBF), un vrai
journaliste ayant suivi pendant 35 ans tout ce qui concerne l'Europe et
particulièrement les lobbies industriels : l'ERT (European Round Table) ne sert
exclusivement qu'à rédiger la loi européenne à la place des députés européens
: « Les lobbies existent depuis toujours,
depuis la création du monde industriel, ils ont commencé surtout dans le
monde anglo-saxon, et ça s'explique très bien : pour légiférer en matière
industrielle ou commerciale, le législateur doit essayer de comprendre au
mieux ce qui se passe dans le monde industriel, donc, il doit le consulter,
ce qui est tout à fait normal : on ne va pas légiférer n'importe comment, il
faut que la loi soit précise, pertinente… Et donc, aux États-Unis, les
lobbies (parce que les ÉU, c'est un très très grand pays, 6000km de largeur),
les lobbies se sont installés à Washington, à la fin du 19e
siècle, pour être près du Congrès, et pour informer le Congrès. Mais
très vite, ça a dérapé : les industriels se sont dit
"plutôt que d'informer le Congrès, on va faire les lois nous-mêmes,
et les proposer aux congressistes, qui vont les voter sans problème : ils ne comprennent
rien aux lois techniques, donc, on va s'occuper de ça". Et le
même processus s'est passé en Europe au début des années 80 : on a créé la Table Ronde des Industriels (TRI)
pour ça et uniquement pour ça, pour légiférer avec les juristes de la commission
européenne. Et donc, la Table Ronde Européenne des Industriels existe depuis mars 1983,
et depuis, elle ne fait que ça, et elle va très loin, elle va très loin parce
qu'elle ne s'occupe pas seulement de
rédiger la loi européenne (donc, la loi qui nous concerne, hein, tous les
jours), elle donne les grandes lignes de la politique à suivre : par
exemple, en 2002, la Commission européenne a publié un Livre Blanc sur la
bonne gouvernance européenne et que trouve-t-on dans ce livre blanc ? Que les parlements sont trop lents, mettent
trop longtemps à comprendre les dispositions réglementaires élaborées par la
Commission européenne et donc qu'il faut se passer d'eux, y compris du
Parlement européen qui n'a pratiquement rien à dire. Donc comment s'en passer ? Oh ! idée de génie qu'ils ont
eue, encore une fois on a copié sur les États-Unis, on va faire des AGENCES, comme
la Food and Drug Administration [FDA] aux
États-Unis qui est l'agence qui réglemente tout ce qui est médicaments et
alimentation : quelle est la différence entre une agence et une direction générale
de la Commission européenne ? C'est que l'agence est indépendante, c'est que
l'agence ne réglemente pas par directives européennes, c’est-à-dire par des
lois, mais par des réglementations, et que ces réglementations ne
passent plus devant les parlements nationaux, qui ne sont pas tenus informés. Il y a déjà dix
agences européennes, on va créer probablement des agences pour tout ce qui
concerne la politique ou les politiques de l'Union européenne : une
agence pour l'agriculture, une
agence pour le commerce extérieur,
une agence commerce intérieur, une
agence économie et finances, qui
vont être installées, par exemple pour l'agence économie et développement, probablement à Montpellier en France,
pour l'agence de l'agriculture,
Parme (la ville italienne) est candidate, donc tout est déjà préparé. Une fois que ces AGENCES seront créées, il n'y aura plus
aucun contrôle démocratique sur la politique de l'Union européenne, plus
aucun. Et
tout ça est en train est en train de se préparer à notre nez et à notre barbe
sans qu'on soit tenus informés. » Commentaire de Daniel
Mermet : « Pourtant, pourtant, c'est pas ce qui manque, les
"informations" : de tous les côtés ça nous tombe, de tous les
côtés, on est oppressés d'informations à longueur de temps, et effectivement,
malgré tout, avez-vous souvent entendu parler de l'ERT, European Round Table ? Pas beaucoup, quand même… » Mon commentaire à
moi : il est urgent de sortir de ce piège à rats, en commençant par ne surtout pas s'abstenir et voter pour des
résistants, n'importe qui d'AUTRE que l'UMP, le PS, le
MODEM, est autres prétendus "verts" qui nous poussent dans la cage de l'UE avec
de bonnes paroles. Je vous recommande vraiment d'écouter cette émission de Là-bas si j'y suis. PS : tiens, à propos de constitutionnalisme,
je vous signale deux choses
importantes : • Je vous recommande de découvrir un grand penseur du
constitutionnalisme : il s'appelle Dominique
Rousseau, il est professeur de droit public à Montpellier et, à
l'invitation de Pierre Rosanvallon, il a donné une conférence littéralement passionnante au Collège de France intitulée "Constitution et démocratie". C'est de haut niveau et c'est pile poil sur ce qui compte
le plus pour l'humanité (à mon avis), sur la racine réelle des malheurs des
hommes (qui n'arrivent nulle part à contrôler les pouvoirs) : http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/his_pol/dominique_rousseau.jsp Bien sûr, comme chez Rosanvallon, il manque au travail de Dominique
Rousseau (à mon avis) l'analyse du processus constituant, il y manque la mise
en accusation de l'appropriation du pouvoir constituant par les pouvoirs
constitués et le conflit d'intérêt désastreux qui surgit de cet abus de
pouvoir originel, il manque l'évaluation méthodique de la procédure du tirage
au sort de l'assemblée constituante, mais, et c'est ma deuxième nouvelle importante : • nous pourrons bientôt féliciter et interpeller de vive
voix cet homme passionnant, car Dominique
Rousseau sera à Marseille vendredi
prochain, 5 juin 2009, de 19h à 21 h, 1 rue Massabo (métro Joliette) pour
une conférence intitulée : "Quelle pensée
constitutionnelle pour la gauche ? La Ve République contre la
démocratie". Ce n'est pas alléchant, ça ? Étienne. Remarquez que les conférences politiques au Collège de
France à l'initiative de Pierre Rosanvallon sont une mine insondable pour
alimenter nos résistances : http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/his_pol/audio_video.jsp |
« L'alarme
extrême de Jacques Attali http://www.dailymotion.com/video/x99fg2_intervention-de-m-attali_webcam
|
« Au Parlement
européen : La plaque des
lobbys chéris » C’est une révélation du journal Fakir. À quinze mètres de l’entrée principale du Parlement
européen, à Bruxelles, se trouve posée une plaque. Avec ce slogan : «
C’est par les discours, les débats et les votes que doivent se résoudre les
grandes questions, avec détermination, patience et dévouement. » Tout en bas : « Inaugurée le 6 décembre 2001, par
Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen ». Et
avec un logo au milieu : « EAP.
Society of european affairs professionnals. Incorporating
felpa. Fédération européenne du lobbying et
public affairs. » Pour le journal Fakir, François Ruffin a mené
l’enquête à Bruxelles : derrière
le « SEAP », se cachent Unilever, Mac Donalds, Carrefour, Unilever. Ce « lobby des lobbys » est hébergé par un
groupe proche de Coca-Cola et Pepsi-Cola. Cette
amitié, affichée, publique, entre lobbys et parlementaires européens ne
semble gêner personne. Le journal Fakir a ainsi interrogé, non
seulement le président du SEAP, mais également Nicole Fontaine. Qui se montre
plus qu’embarrassée par cette révélation : c’est qu’on imagine mal, à l’entrée des jardins du Luxembourg à
Paris, une plaque de Total remerciant les sénateurs ! Le 22 mai prochain à 17 heures, le journal Fakir – en
compagnie d’associations européennes et de syndicats belges – inaugurera sa
propre plaque à Bruxelles. Fakir, disponible
dans (presque) tous les kiosques pour 2,80 €. |
« Abolir les droits des personnes
morales au nom des droits des individus » Une excellente analyse de Sam,
sur un fil du forum qu'il vient de créer pour en parler : http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=7198#p7198 Abolir les
droits des personnes morales au nom des droits des individus Une recette géniale pour
anéantir progressivement les libertés : en créer de nouvelles ! Les régimes totalitaires vantent les
libertés pour mieux les anéantir (Hannah Arendt). Quels nouveaux droits a-t-on
créés ? Ceux de personnes morales — des entreprises. Prenez déjà tous les principes néolibéraux gravés dans
les traités fondant l'Union européenne ; vous pouvez y voir ces
caractéristiques : - ils consistent tous
en l'octroi de
"droits positifs" à des entreprises, ou bien en des
interdictions faites
aux pouvoirs publics (dans
l'esprit de la formulation des droits fondamentaux "à l'américaine"
: les 10 premiers amendements de la constitution des EUA) ; - mais ils consacrent le droit de personnes
morales, des entreprises, non pas de personnes physiques. Ils
établissent aussi des droits pour les personnes
non ressortissantes, qui plus est souvent anonymes. En
l'espèce, des investisseurs — mais c'est un peu secondaire, déjà, dans la
mesure où, justement, les pouvoirs des personnes morales qu'on a ainsi
libérées écrasent ceux des personnes physiques. Un ressortissant étranger
seul ne fait évidemment pas le poids devant les banques, les fonds de
pension, les grosses entreprises. Par ailleurs, il n'y a évidemment pas
d'égalité généralement assurée entre ces personnes non ressortissantes : ce
n'est qu'une porte grande ouverte pour les plus puissantes. - "Marché monétaire" — cf.
mon message censuré chez VGE = droit des banques et plus
généralement de la haute finance de ne pas subir
l'interventionnisme des États consistant à émettre une part
marginale de la monnaie... Précision : la BCE, si elle ne peut pas prêter (a
fortiori donner) aux pouvoirs publics dans l'UE, elle n'est pas privée et ne
se prive pas d'acheter des bons du trésor des États-unis ! À mon sens, c'est le premier pilier de la
domination néolibérale. Ajoutons ici, évidemment, le "droit
de battre monnaie" pour les banques, qui
est une vieille affaire. - Libre
circulation des capitaux, y compris en provenance ou à
destination de pays tiers (hors UE). L'un des deux piliers majeurs, avec le
régime monétaire actuel, de la force de frappe des fonds de pensions, de la
spéculation sur les devises, du pouvoir d'influence sur les banques centrales
des banques et autres fonds spécialisés dans les produits dérivés, ... «
Régressions » interdites en la matière (sauf unanimité ÉM (Nice) – PE
impliqué « seulement en marche-avant » c.à.d si plus de libéralisation…
(projet Lisbonne) - Libéralisation
des services — AGCS — idem,
mode du "cliquet" ou "verrou" (fondement du droit
OMC : sujets = entreprises ; États = instruments) ; PE impliqué pour
ratifier si accords "constituants" mais ensuite, plus impliqué,
notamment pour la dénonciation
de tels accords... pour laquelle l'unanimité des États membres est requise ! - Liberté
d’établissement — cf. notamment les 4 fameux arrêts
CJCE de 2008 relativisant en particulier le droit de grève - Principe
du pays d'origine (projets avortés AMI,
directive service "Bolkestein", AGCS mode 4, nouveau projet de
règlement UE "entreprise européenne) - Droit de
« lock-out » (droit de grève des patrons, c-à-d en
fait essentiellement décisions d'entreprises non "familiales") - Privatisations forcées même
par le droit (sans parler des autres facteurs) : création, pérennisation ou
développement de services publics interdit dès lors que le domaine est investi par le secteur
marchand — grande subtilité lecture des traités / statut SIEG - Propriété
intellectuelle / brevets — on pense aux
OGM - Monsanto / lobby Europabio (traité d'Amsterdam ; dir. 2001/18
voté par... D. Voynet / transposition (2003) : Parlement français
contraint d’abroger une clause qu'il avait voté à l'unanimimité interdisant
de breveter des découvertes portrant sur des éléments du corps humain ou des
gènes humains) - … et même ce fameux droit de
pétition ! Non seulement une insulte / RIC et
leurre terrible, grain à moudre / ouistes, mais un amendement semblable de la
constitution des EUA a été à la base du "lobbying act" = droit de
lobbying) Dans la même idée : « assemblée des
lobbies » copieusement assimilée à la « société civile » dans le langage
"de Bruxelles". Ces droits-là sont carrément appelés « droits
fondamentaux » (du droit européen) par la CJCE elle-même
et les analystes reprennent souvent ce terme. Certains de ces droits (ceux qui sont «
positifs ») sont repris dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE. ... Je trouve que la liste se passe de
plus de commentaires et de conclusions. - En remontant plus avant, j'ajouterais : - Liberté d’expression pour les organes de
médias, sans mesure anti-concentration industrielle (et de
capital, notamment). Cf. en particulier oligopole de 6 entreprises
(d'armement) aux EUA possédant quasiment toute l'édition, médias numériques,
presse. Simone Weill écrivit qu'on devrait
interdire la liberté d'expression aux organes de Presse au nom même de la liberté
d'expression des individus, notamment les journalistes eux-mêmes. - Des partis dotés de droits
("Les partis contribuent [...] à l'exercice de la démocratie" ;
seuils de constitution des groupes parlementaires ; ...) — et monopolisant l'accès aux élections — mais n'ayant aucun devoir... d'assurer une démocratie
interne. Cette recette est géniale
parce qu'on n'abolit pas frontalement des droits que pourtant on condamne. Car
on sape la constitution (cf. "connaissance de nos droits..."
Préambule de 1789) Et avec ça, on trompe les
juristes eux-mêmes... Comment leur faire prendre
conscience de ça ? En leur rappelant ceci : L'état de droit, la garantie
des libertés (pour tous) n'est pas possible sans l'égalité. Or, ici on a
précisément mis en concurrence des personnes inégales. Par leur force
effective, mais aussi par la nature des "objets" apposés. Tandis
qu'on entend leur accorder des droits et des libertés similaires. » |
« Plus le
mensonge est gros... » Une démonstration
forte (et révoltante) de Dominique Vidal, dans le Diplo de
février, du mensonge des prétendus
"représentants" politiques pour justifier la guerre : http://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/VIDAL/16774 Je suis justement
en train de lire le livre "Les saigneurs de la guerre", de Jean Bacon, De bonnes institutions protègeraient assurément les
peuples contre les guerres. |
« L’histoire navrante, mais pourtant révélatrice, d’une
interview manquée pour le bulletin du PS »
par
Jacques
Sapir :
http://www.legrandsoir.info/article8596.html
« Conférence
de Jean-Marc Jancovici : http://storage02.brainsonic.com/customers2/entrecom/20080227_Spie/session_1_fr_new/files/index.html Une vidéo
littéralement passionnante mais assez effrayante
(comme d'habitude avec cet homme-là). Ce film va
probablement vous transformer. |
« Le scandale
des notes de frais sonne le glas du modèle anglais » par Philippe
Marlière, sur Rue89.com : http://eco.rue89.com/2009/05/20/le-scandale-des-notes-de-frais-sonne-le-glas-du-modele-anglais « Le scandale ne cesse de prendre de l'ampleur : depuis deux
semaines, The Daily Telegraph publie quotidiennement les notes de frais
abusives des députés anglais. Le président de la chambre des Communes («
speaker »), Michael Martin, vient d'annoncer sa démission. (…) Un vent mauvais souffle sur le Royaume-Uni : celui du ras-le-bol populaire, d'une nation touchée de plein fouet par la crise du capitalisme de casino que Blair et Brown ont, depuis
1997, tant favorisé et entretenu. Parce que plus
néolibérale et moins égalitaire que le reste de l'Europe, la Grande-Bretagne
est davantage touchée par la crise économique actuelle : • taux de chômage
similaire à celui des années 80 • endettement des
ménages catastrophique (avec de nombreuses repossessions de maisons achetées
à crédit) • une protection sociale
minimale et inadéquate et des services publics toujours aussi inefficaces et
hors de prix (avec les scandaleux « partenariats privé-public ») La colère populaire monte devant une telle injustice : le
gouvernement vilipendait encore récemment les smicards et les chômeurs,
soupçonnés de « refuser le travail » ou « d'abuser du système d'aide sociale
». Les ministres travaillistes qui hier encore reprenaient cette
antienne de la droite dure, sont aujourd'hui épinglés par les révélations du
Daily Telegraph. Deux croyances
fondatrices du système anglais anéanties Coup sur coup, deux croyances totémiques du système politique
britannique ont été anéanties : D'une part, la prétendue
supériorité d'une économie basée sur la dérégulation, la flexibilité et la
privatisation des biens communs. Même l'ultralibéral The Economist vient de concéder que les pays
continentaux s'en sortent mieux présentement, car ils sont plus dirigistes et
égalitaires que la Grande-Bretagne. D'autre part, la
prétendue supériorité morale d'une classe politique supposée plus « propre »
que ses homologues européens. (…) Une longue série
d'escroqueries politiques Le scandale des notes de frais vient s'ajouter au long cortège
d'escroqueries politiques du New
Labour : • l'escroquerie de la
guerre d'Irak (une guerre totalement fabriquée pour plaire à Bush) • l'escroquerie d'une
économie « florissante » (les inégalités sont aujourd'hui plus marquées
que sous Thatcher) • l'escroquerie d'une «
Troisième voie » censée représenter un modèle pour la gauche européenne
(la gauche italienne qui a pris la recommandation au pied de la lettre a
aujourd'hui implosé) • l'escroquerie d'une «
Cool Britannia » médiatiquement montée en épingle par Alastair Campbell,
l'ex-directeur de la communication à Downing Street (à voir, « In the Loop »,
une comédie qui fait ici un tabac et qui montre la machine médiatique du New
Labour à l'œuvre : un mélange de vulgarité et de cynisme) • l'escroquerie du sommet
du G20 à l'issue duquel le pyromane Gordon Brown a été présenté comme le
pompier héroïque qui avait éteint l'incendie capitaliste. Il
serait erroné de ne voir dans cet épisode qu'un faux pas moral. Ces manquements à l'éthique parlementaire n'ont été possibles
que parce qu'ils ont été politiquement justifiés. Ainsi, Peter Mandelson
déclara un jour qu'il n'avait rien contre ceux qui s'en « mettent plein les
poches ». Et Tony Blair assura que l'écart croissant entre riches et pauvres
ne constituait pas à ses yeux un problème. Sans oublier l'inepte Gordon
Brown, qui, il y a huit mois à peine, affirmait que peu importe l'endettement
des ménages, car le « succès de l'économie britannique » repose sur la
consommation. De forts courants
populistes et antiparlementaires traversent aujourd'hui le pays. Avant de perdre le pouvoir, le New Labour aura anéanti la gauche
britannique et favorisé la percée de l'extrême-droite (BNP) et de la droite
europhobe (UKIP). Ces dernières seront les grands bénéficiaires de la crise
politique. » |
« Aidons Jean-François
Copé à lutter contre les députés godillots ! »
http://www.deputesgodillots.info/
Excellente
idée. Quel outil !
« Députésgodillots.info rappelle à l'ordre les députés
paresseux »
« Internet selon Serge
Soudoplatoff »
une
vidéo passionnante sur le site PARTI
PIRATE (drôle de nom)
qui
montre un autre monde possible, non
marchand, sans chef, sans programme,
sans règles claires, où tout le monde participe, où les progès sont fulgurants,
où quand on ne sait pas, on demande, et où quand on
sait, on partage :
http://partipirate.org/blog/com.php?id=163
À
voir, vous ne le regretterez pas.
« Incroyable :
Jean-Luc Hees débarque en direct sur France Inter face à Edwy Plenel » Un fait signalé
par Sophie Lherm sur le site de Télérama : Par ailleurs, ce
que dit Edwy Plenel à France Inter est très intéressant. « Comment
marche la police de la pensée » Une analyse d'André
Gunthert : http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/05/16/990-comment-marche-la-police-de-la-pensee |
« La terreur fabriquée, made in USA »
(rappel) un livre vraiment
passionnant, formidable invitation au
débat (ici interdit), de Webster G. TARPLEY :
http://www.editionsdemilune.com/la-terreur-fabriqu%C3%A9e-made-in-usa-p-6.html
Avec une vidéo intéressante de l'auteur (qui parle fort bien français) sur
cette page web
«
Discussion sur l'excellente métaphore d'André-Jacques Holbecq http://www.pauljorion.com/blog/?p=3052 Paul Jorion vient
de publier ce billet : La dimensionalité de
la monnaie (Introduction) J’ai connu l’« apologue de la Dame de
Condé » à partir d’un commentaire de La monnaie, c’est de la sueur (et
du soleil) condensés,
posté par A-J Holbecq le 16 juin 2008. J’ignore où lui-même l’a trouvé (il
nous le précisera sans doute). Je le reprends car j’y vois une excellente
introduction à un nouvel éclairage qu’il me semble essentiel d’introduire
quand il s’agit de la monnaie : celle qu’essaie de capturer maladroitement la
notion d’agrégat monétaire M1, M2, M3. Je commence donc par rappeler cet
apologue en recopiant ce qu’A-J Holbecq nous en dit, y compris son
commentaire quant à la morale de l’histoire. Nous sommes à
Condé-sur-Gartempe. Son hôtel de la Gare est réputé pour ses ortolans et sa
discrétion…! Un vendredi après-midi débarque une jeune femme, d’apparence
convenable, bien qu’un peu trop fardée. Elle réserve une chambre pour la nuit
et, comme elle n’a pas de bagage, elle laisse en acompte un billet de 100
euros, tout neuf. Puis elle s’en va visiter la vieille ville. Le pâtissier
qui a vu la scène dit au patron : « Ça fait six semaines que vous me devez
100 euros pour la pièce montée que j’ai livrée à l’occasion de la communion
de votre fille. » Le patron lui donne le billet de bonne grâce. Comme cette
scène a été vue par d’autres, elle se reproduit cinq nouvelles fois, car le
pâtissier devait aussi 100 euros au minotier… qui en devait autant au garagiste…
lui-même débiteur de cette somme au boucher… qui avait à régler 100 euros au
représentant de la maison Erlida… lequel devait à son tour acquitter sa
chambre à l’hôtel de la Gare pour 100 euros. Il redonne donc le billet au
patron de l’hôtel. Notre Dame revient de promenade. Elle annonce, qu’ayant
fait une rencontre, elle annule sa réservation. Ce qui arrange bien
l’hôtelier qui, entre temps, a eu une demande d’un de ses vieux clients.
L’hôtelier lui rend donc son billet qu’elle brûle aussitôt. « Il était faux
», dit-elle en souriant. Moralité de cette histoire
: - Le PIB du village a
augmenté puisque les commerçants, ayant été payés, ont pu inclure leurs
ventes dans leur comptabilité… - Ce faux billet a été
capable de catalyser autant d’échanges parce qu’un billet est de la monnaie
fiduciaire (du latin fiducia : confiance). C’est exclusivement une « valeur
de confiance » entre les membres d’une communauté. Dans un autre pays il
n’aurait pas été accepté. Un billet faux perd « sa valeur » seulement au
moment où il se révèle faux et n’est plus accepté par celui qui le reçoit.
C’est celui qui le détient en dernier qui assume la perte. Dans cette
histoire il n’y a pas eu de perte sauf pour la Dame de Condé qui savait de
toute façon qu’il était faux. - La Dame de Condé, en
réservant sa chambre, a accru de 100 euros la masse monétaire du village, ce
qui a permis à six personnes d’éteindre réciproquement leur dette pour un
montant total de 600 euros. La « qualité » de la monnaie utilisée, bonne ou
mauvaise, est indifférente, mais la quantité de monnaie en circulation dans
une zone est importante. Dans son commentaire, A-J Holbecq écrit
à juste titre que « La “qualité” de la monnaie utilisée, bonne ou mauvaise,
est indifférente » à la morale de l’histoire, ce qui est vrai et fait aussi
qu’on se demande pourquoi celui qui l’a inventée a tenu à ajouter ce détail
sans réelle pertinence. Il a dû se dire, je suppose, que la bizarrerie de
l’effacement en moins de temps qu’il ne faut pour le dire d’un montant si élevé
de dettes au sein d’une petite communauté à l’aide d’un seul billet de 100 €,
apparaîtrait encore plus étonnant si ce billet s’avérait a posteriori avoir
été faux et donc n’ayant en réalité rien valu du tout. Il y a là un raccourci
certainement excusable mais inacceptable : un faux billet cesse de valoir
quoi que ce soit aussitôt qu’il a été reconnu comme tel, ce qui interrompt sa
circulation, mais tant que sa « dénonciation » n’a pas eu lieu, rien ne le
distingue d’un vrai billet et il lui est strictement équivalent. Quand la
Dame de Condé révèle que le billet de 100 € était contrefait et le brûle pour
convaincre un public sans doute encore incrédule qu’elle ne ment pas,
l’affaire est en fait déjà réglée : il lui a permis de réserver une chambre
d’hôtel pour se dédire ensuite – usage on ne peut plus utile d’un billet de
banque ! On pourrait alors s’interroger : pourquoi n’a-t-elle pas continué à
l’investir dans des activités encore plus profitables ? Ce qui intrigue dans l’histoire, ce
n’est donc pas qu’une petite communauté ait pu prendre pour vrai un billet
qui était faux, ce qui est banal et ne permet de tirer aucune leçon, mais
c’est qu’un unique billet (vrai ou faux) ait pu avoir un tel effet :
transformer un village criblé de dettes en un autre libéré de toutes
obligations d’un citoyen envers un autre. Essayons d’analyser l’apologue.
Puisqu’il existe un hôtel et que l’hôtelier accepte les 100 € de la dame, on
peut supposer que la petite communauté a dépassé le stade du troc et que de
la monnaie y existe sous la forme de billets et de pièces. Le montant exact
ne nous importe pas, appelons le A. Au moment où la dame offre son billet à
l’hôtelier l’argent disponible dans le village passe de A à A + 100 €. C’est
là le montant de la masse monétaire fiduciaire qui y est présente à partir du
moment où la dame paie ses arrhes jusqu’au moment où elle annule sa
réservation et où la masse retombe à A. La fausseté du billet, comme je l’ai
dit, n’était connue que d’elle et était du coup sans impact : il n’est pas
permis d’affirmer que la masse d’argent liquide ne fut jamais « en réalité »
que de A : on ne parle en effet pas ici d’un produit tel que l’uranium, dont
le fait qu’il soit faux empêche son action postulée, la fission, d’avoir lieu
dans le réacteur : il s’agit de monnaie supposée vraie tant qu’il n’a pas été
prouvé qu’elle soit fausse et qui s’acquitte fidèlement de sa tâche
jusque-là. Alors que s’est-il passé ? On nous dit
que le billet de 100 € déposé comme arrhes à l’Hôtel de la Gare à permis en
quelques heures d’éteindre des dettes pour un montant de 600 € et le
mécanisme nous en est connu : il existait une chaîne de dettes partant de
l’hôtelier et lui revenant en fin de circuit et le billet de 100 € a permis
de proche en proche l’annulation de toutes les dettes existantes. Ce que
j’essaie d’extraire de l’apologue est indépendant du fait de savoir si la
situation qu’il décrit a la moindre de chance de se rencontrer dans la
réalité : la réponse est non, mais cela n’a aucune importance, il s’agit clairement
d’une expérience mentale et de rien de plus. Pour ce qui est de l’argent, nous avons
compris le circuit qu’il accomplit : le billet de 100 € passa de créancier
remboursé en créancier remboursé, jusqu’à avoir opéré le circuit complet. Il
demeura intact et sa valeur fut elle stable. Il en va de même pour la masse A
telle qu’elle existait avant que la dame ne franchisse le seuil de l’hôtel de
la Gare. C’est ce que j’ai appelé en d’autres circonstances le
« principe de conservation des quantités » : en matière de finances, rien ne
se crée, rien ne se perd. Si ce principe n’était pas universellement
respecté, la finance n’aurait jamais pu exister. Il existe sans doute des
individus qui enfreignent ce principe mais leur comportement est pris très au
sérieux par la société, elle les traite sévèrement : pris, ils risquent la
prison. Le « principe de conservation des quantités » en matière de finances
n’est donc pas une norme que je postule à des fins théoriques : il s’agit
d’une règle ayant valeur légale. J’ai expliqué il y a quelques jours
quelle est la meilleure manière de conceptualiser une reconnaissance de
dette. J’ai dit qu’il s’agit de la trace de deux transactions : l’une,
passée, étant intervenue au moment Ti, impliquant le transfert de la somme Si
de l’agent X à l’agent Y, l’autre, à venir, censée intervenir au moment Ti+n,
impliquant le transfert en retour de la même somme Si, cette fois de Y vers
X, accompagné du transfert de Y vers X d’un « cadeau » en argent,
proportionnel à la durée Ti+n – Ti, appelé « intérêts ». Une reconnaissance
de dette est donc essentiellement l’annonce de transactions à venir,
justifiées par une transaction passée. La transaction passée est, comme son
nom l’indique, passée, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un donné irréversible :
elle a eu lieu, un point c’est tout. Les transactions à venir n’ont pas
encore eu lieu et sont donc contingentes : il existe un risque qu’elles
n’aient jamais lieu, autrement dit, la chance qu’elles se réalisent n’est pas
de 100 %. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les sommes qui ne seraient
pas remboursées se soient évanouies dans la nature, contredisant le «
principe de conservation des quantités », elles auront seulement trouvé leur
voie vers d’autres poches que celle stipulée par la reconnaissance de dette. Donc, lorsqu’on dit qu’il existait dans
le village des reconnaissances de dette pour un montant total de 600 €, ce
que l’on exprime ainsi, c’est qu’il existait des annonces de transactions à
venir pour un montant total de 600 €, et celles-ci se situant dans le futur
non pas nécessaire mais contingent, elles pourront avoir lieu ou pas. Le
billet ayant circulé, la seconde transaction mentionnée par les
reconnaissances de dette existantes, celle à venir, a eu lieu dans chacun des
cas. L’annonce implicite s’est réalisée, et la reconnaissance de dette s’est
éteinte. Le montant des reconnaissances est passé de 600 € à 0 €, ce qui est
une autre manière de dire qu’il n’en existe plus. Il s’est donc passé bien passé quelque
chose de significatif dans le village, que les sommes d’argent disponibles à
chaque instant ne révèlent pas : l’argent disponible se montait en effet à A
avant que la Dame de Condé ne franchisse la porte de l’Hôtel de la Gare et il
est retombé à ce niveau lorsqu’elle repassa le seuil dans l’autre direction. Certains – dont je ne suis pas –
considèrent une reconnaissance de dette comme l’une des manifestations
possibles de la monnaie. Pour eux, la monnaie présente dans le village avant
la venue de la Dame se montait à A + 600 € et s’est réduite à A à son départ,
en raison de l’action qu’on pourrait appeler « catalytique » du billet de 100
€ de la Dame sur l’économie du village. De mon point de vue, une reconnaissance
de dette n’est pas de la monnaie, le terme tendant à suggérer qu’il y aurait
une identité de nature entre la marchandise privilégiée dans la fonction
d’échange qu’est l’argent et une « trace de transactions » contenant
l’annonce de deux transactions à venir qu’est une reconnaissance de dette.
Les deux phénomènes sont à mon sens incomparables, une reconnaissance de
dette étant un objet d’une toute autre nature que les pièces et billets
constituant l’argent « liquide » que l’on assimile spontanément à « la
monnaie ». Bien sûr une reconnaissance de dette a un prix (reflétant son «
degré de liquidité » et son risque de crédit) et peut être traitée comme une
marchandise, au même titre que l’argent, mais chacun s’accordera à dire que
toute chose à laquelle est associée un prix n’est pas pour autant une
monnaie, sans quoi presque tout dans ce bas-monde serait de la monnaie. Du point de vue du « principe de
conservation des quantités », rien ne s’est passé sans doute, mais il faut
reconnaître que, comme l’affirment ceux qui assimilent reconnaissance de
dette à monnaie, il s’est bien passé quelque chose. Mais comment en rendre
compte ? La réponse que je vais apporter
consiste à introduire le concept de dimensionalité de la monnaie, une notion
qui éclairera, comme on le verra, la question des agrégats monétaires et ce
qu’ils représentent en réalité. (… à suivre) Et j'ai posté hier ce commentaire : ("en
cours de modération" depuis 7 heures, je ne comprends pas pourquoi tous
mes commentaires, longs ou courts, mettent tant de temps à s'afficher) : Étienne Chouard dit
: Votre commentaire est en cours de modération Paul, Personne ne dit que toute dette est
assimilable à de la monnaie. Ce sont les dettes des banques (et
encore : seulement les dettes librement
transmissibles, cad les provisions des DAV) qui sont de la
monnaie (le critère étant qu’elles sont acceptées par tous pour solder les
échanges). La dame de Condé et
son billet pourraient être remplacés —sans rien changer aux mécanismes
libératoires— par une banque privée et un crédit créant une provision de DAV
— c’est-à-dire une (fausse) monnaie nouvelle et temporaire — (la même somme
de (fausse) monnaie scripturale circulant ensuite et servant à solder les
différents échanges par virements successifs) ; la fin du circuit se
réaliserait par le remboursement du crédit à la banque par l’hôtelier et par
la disparition de la (fausse) monnaie correspondante. Non ? Étienne. _______________ “La plupart des législateurs ont été
des hommes bornés, que le hasard a mis à la tête des autres, et qui n’ont
presque consulté que leurs préjugés et leurs fantaisies.” Montesquieu, Lettres Persanes, lettre
CXXIX. Remarque : le “législateur”, à
l’époque, est l’auteur de la Constitution (pas celui des lois ordinaires). _______________ |
« François Ruffin : "Si l’Europe sociale est
imaginable,
ce n’est pas sur les bases de l’Union Européenne." »
Un
entretien passionnant avec un militant passionnant :
http://www.article11.info/spip/spip.php?article403
« Raoul Marc Jennar explique à la
télévision sa candidature au nom du NPA » Excellente vidéo
de Raoul sur FR3, résistant serein et crédible : http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=marseille_voixlibre&video_number=0 |
« La carte de
la Toile européenne » Intéressante
actualisation d'un outil
extraordinaire, très spectaculaire : |
« La désobéissance
européenne, premier pas obligé vers la sortie du capitalisme néolibéral » Un article intéressant publié par le M'PEP, Mouvement
d'Éducation Populaire : http://www.m-pep.org/spip.php?article1266 « Résumé : Vendredi
8 mai 2009. Auteur : M’PEP Le M’PEP a largement démontré dans plusieurs
textes qu’il n’est pas possible de mener une véritable politique de gauche
dans le cadre de l’Union européenne. Nous pourrions dire sans risque de nous
tromper que 95%
des propositions de la gauche de gauche se révèlent illégales au regard du
droit européen sanctifié dans les traités et la jurisprudence, et qu’il ne
figurerait dans les 5% restants que des mesures décoratives. Les traités européens sont incompatibles avec
une politique de gauche. Dès lors, les options envisageables sont peu
nombreuses : * se résigner à vivre dans une
Europe libérale ; * attendre (jusqu’à quand ?) un
changement radical d’orientation de l’Union européenne ; * ne plus obéir aux injonctions
néolibérales de l’Union. Bien évidemment, la seule solution acceptable
est de s’affranchir des obligations communautaires eurolibérales, ce qui d’un
point de vue juridique renvoie à l’idée de désobéissance civile, avec
toutefois quelques différences importantes. C’est pourquoi un large débat
public est désormais impératif autour d’un concept nouveau et nécessaire
proposé par le M’PEP : la « désobéissance européenne ». * En quoi consisterait la
désobéissance européenne ? * Comment la désobéissance
européenne, qui est une désobéissance civile à grande échelle, peut s’appuyer
sur un processus démocratique ? * Comment les partis politiques
et les syndicats peuvent-ils clarifier leur position ? * Les communes qui se sont
déclarées « Hors AGCS » [2] ne sont-elles pas les premières à avoir
montré le chemin ? * Faut-il créer un mouvement de
désobéissance européenne ? Sommaire : * LES
TRAITÉS EUROPÉENS SONT INCOMPATIBLES AVEC UNE POLITIQUE DE GAUCHE * EN
QUOI CONSISTERAIT LA DÉSOBÉISSANCE EUROPÉENNE * LA
DÉSOBÉISSANCE EUROPÉENNE : UNE DÉSOBÉISSANCE CIVILE À GRANDE ECHELLE QUI
S’APPUIE SUR UN PROCESSUS DÉMOCRATIQUE * LA
DÉSOBÉISSANCE EUROPÉENNE EST UNE ÉTAPE INCONTOURNABLE POUR SORTIR DE
L’EUROLIBÉRALISME LA DÉSOBÉISSANCE EUROPÉENNE, PREMIER PAS OBLIGÉ VERS LA SORTIE DU
CAPITALISME NÉOLIBÉRAL Par le Mouvement
politique d’éducation populaire (M’PEP), le
8 mai 2009. Le M’PEP a largement démontré dans plusieurs
textes (disponibles sur http://www.m-pep.org/spip.php ?rubrique76) qu’il n’est pas possible de mener une
véritable politique de gauche dans le cadre de l’Union européenne. Nous
pourrions dire sans risque de nous tromper que 95%
des propositions de la gauche de gauche se révèlent illégales au regard du
droit européen sanctifié dans les traités et la jurisprudence, et qu’il ne figurerait dans les 5% restants que des
mesures décoratives. LES TRAITÉS EUROPÉENS SONT INCOMPATIBLES
AVEC UNE POLITIQUE DE GAUCHE Ainsi par exemple, un protocole
au Traité de l’Union européenne stipule que le « marché intérieur tel qu’il
est défini à l’article 3 comprend un système garantissant que la
concurrence est libre et non faussée ». À partir de là, peu de mesures
sont possibles en matière de politique industrielle, de réorganisation du
système bancaire et financier ou de mise en œuvre de protections
commerciales. Dès lors, les options
envisageables sont peu nombreuses. Il en existe trois : * se résigner à
vivre dans une Europe libérale en dissimulant ce renoncement par un verbiage
du type « Une autre Europe est possible » ou « changer l’Europe » sans
qu’aucune mesure concrète ne soit envisagée pour mettre en accord ces grandes
déclarations et la manière de les traduire en réalités ; * attendre (jusqu’à
quand ?) un changement radical d’orientation de l’Union européenne qui paraît
absolument impossible car il faudrait que les 27 pays membres passent tous à
gauche et se mettent d’accord pour modifier les traités, ce qui signifie que
la demande d’un nouveau traité est parfaitement démagogique * ne plus obéir
aux injonctions néolibérales de l’Union. Bien évidemment, la seule
solution acceptable est de s’affranchir des obligations communautaires
eurolibérales, ce qui d’un point de vue juridique renvoie à l’idée de
désobéissance civile, avec toutefois quelques différences importantes. C’est
pourquoi un large débat public est désormais impératif autour d’un concept
nouveau et nécessaire proposé par le M’PEP : la « désobéissance européenne ». EN
QUOI CONSISTERAIT LA DÉSOBÉISSANCE EUROPÉENNE ? Obéir n’est pas se soumettre,
puisqu’il s’agit d’écouter et d’agir pour « aller vers le mieux ». L’obéissance fait donc appel à la conscience.
Or, la construction européenne actuelle menant les États membres vers le
pire (la concurrence, le dumping social et environnemental, la destruction
des solidarités...), il existe une profonde contradiction entre le droit
communautaire et l’intérêt des peuples, ce qui justifie pleinement de
désobéir. Cette désobéissance pourrait
prendre deux formes : l’une défensive et l’autre offensive. La désobéissance européenne défensive Elle correspond à la nécessité,
pour chaque pays qui le souhaite, de se protéger contre les politiques
néolibérales de l’Union européenne. C’est la construction d’un droit
national socialement juste et protecteur de l’environnement, de l’industrie
et des régimes sociaux, quitte pour ce faire à se mettre dans l’illégalité
vis-à-vis du droit communautaire. C’est aussi, par exemple, le refus
d’abonder le budget communautaire lorsque ces fonds sont utilisés pour mener
des politiques libérales. Bien sûr, la construction revendiquée d’un droit «
illégal » implique qu’aucune astreinte ne sera payée en dépit des
condamnations qui ne manqueront pas d’arriver de la part de l’Union. Autre exemple, dans le domaine
crucial de l’agriculture, il est nécessaire de ne plus abonder le budget de
la Politique agricole commune (PAC) tant que celle-ci aura pour objectif le
développement de l’agriculture intensive. Les fonds disponibles seront alors
mobilisés pour soutenir la conversion à une agriculture respectueuse de
l’environnement et à créer des emplois non-marchands en zones rurales
notamment sur le territoire français et pour développer des partenariats
agricoles avec d’autres pays, Etats membres ou non, souhaitant s’engager dans
des voies similaires. En matière d’OGM, il faut
dénoncer la directive 2001/18 et le règlement 1829/2003 et produire une loi
nationale qui interdise sans ambigüité les OGM dans les champs et dans
l’alimentation, comme le souhaite une très large majorité de la population.
Il en va évidemment de même pour toutes les directives européennes de
libéralisation (« Bolkestein » ; postale ; ferroviaire ; électricité ; gaz…)
ou en matière de fiscalité. |